Categoria: Schuon, Frithjof
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preuve rationnelle et preuve intelectuelle (FS)
(…) il faut distinguer la preuve rationnelle ou logique de la preuve intellectuelle ou symbolique; la première est faillible dans la mesure où les propositions du syllogisme peuvent être fausses, ce qui se produira plus facilement dans la mesure où l’ordre de réalité sera plus élevé; la seconde par contre dépend de « prémisses »…
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Prouver l’Absolu (FS)
Une preuve n’est pas convaincante parce qu’elle est absolue, – car ceci, elle ne saurait l’être, – mais parce qu’elle actualise dans l’esprit une évidence. Une preuve n’est possible qu’en fonction d’une connaissance préalable. Il faut tout l’artifice d’une pensée retranchée de son Principe transcendant pour vouloir greffer une preuve sur un vide; c’est comme…
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Qui dit Absolu, dit Infini (FS)
L’Infini est pour ainsi dire la dimension intrinsèque de plénitude propre à l’Absolu ; qui dit Absolu, dit Infini, l’un n’étant pas concevable sans l’autre. Nous pouvons symboliser le rapport entre ces deux aspects du Réel suprême par les images suivantes : dans l’espace, l’absolu est le point, et l’infini est l’étendue ; dans le…
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Qui dit tradition, dit continuité (FS)
Qui dit tradition, dit continuité : dans cette continuité il y a quelque chose d’absolu, comme dans la tradition elle-même. Pour saisir le caractère d’une tradition, point n’est besoin de rechercher des critères inaccessibles ou incontrôlables; les éléments essentiels – les constantes – de la tradition suffisent1. Pour comprendre tel symbole, il suffit d’en considérer…
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Qui dit tradition, dit plénitude (FS)
Qui dit tradition, dit plénitude : si certaines religions n’ont pas de, langue sacrée, cela prouve, non qu’elle leur fait défaut, mais qu’elles n’en ont pas besoin, c’est-à-dire qu’elles compensent ce manque apparent par des éléments qui leur sont propres1. Le sens exprimé par la parole est indépendant du langage lui-même; cette indépendance doit donc…
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ressemblance / homoiosis (FS)
Si la seule chose qui distingue l’homme – suprêmement béatifié – de Dieu est la « substance humaine », c’est-à-dire, si la « ressemblance » est telle que seule la « substance humaine » empêche que ce ne soit une « identité », l’homme a quelque chose de plus que Dieu, à savoir précisément cette…
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subjectivité-objectivité (FS)
Il faut distinguer dans l’objectivation universelle deux modes fondamentaux, – l’un « subjectif » et l’autre « objectif », – dont voici le premier entre l’objet comme tel et le Sujet pur et infini se situe en quelque sorte le Sujet objectivé, c’est-à-dire l’acte cognitif qui ramène l’objet brut, par analyse et par synthèse, au…
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sujet-objet (FS)
La notion du « sujet », loin de n’être que psychologique, est avant tout logique et principielle et ne saurait se restreindre par conséquent à aucun ordre particulier; la subjectivité évidente des facultés de sensation prouve déjà que le couple sujet-objet n’appartient pas au seul domaine de la psychologie. A plus forte raison, des notions…
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Terre (FS)
L’ordre “terrestre”, – qu’il s’agisse de notre terre ou d’autres mondes analogues qui nous restent forcément inconnus, l’ordre “terrestre” donc est ce monde purement “naturel” que nous avons mentionné plus haut. La Terre, c’est toujours Dieu, mais envisagé sous un rapport particulier qui autorise le symbolisme féminin : c’est Dieu, non pas dans sa réalité…
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trinité (FS)
L’archétype divin de tous les ternaires positifs est la trinité védantine Sat, Chit, Ananda: Dieu, à partir de son Essence surontologique, est pur “Être”, pur “Esprit”, pure “Félicité”. Quand la trinité est horizontale, elle exprime les facultés a priori divines ; quand elle est verticale, elle exprime les tendances cosmiques. Il y a ensuite à…
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Une chose à moitié (FS)
Une chose ne peut pas exister à moitié, elle existe ou elle n’existe pas ; par conséquent, puisque l’existence a quelque chose d’absolu par rapport à l’inexistence — c’est tout le miracle de la création — la négation ou l’exclusion d’un existant a ipso facto quelque chose de logiquement absolu ou total, non « en…
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l’immanence (FS)
La perspective d’immanence part elle aussi de l’axiome que Dieu seul possède et les qualités et la réalité ; mais sa conclusion est positive et participative, c’est-à-dire qu’on dira que la beauté d’une créature – étant de la beauté et non son contraire – est nécessairement celle de Dieu, puisqu’il n’y en a pas d’autre…
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l’Infini (FS)
L’Infini est pour ainsi dire la dimension intrinsèque de plénitude propre à l’Absolu; qui dit Absolu, dit Infini, l’un n’étant pas concevable sans l’autre. Dans toutes les catégories existentielles, il y a opposition entre l’ « infiniment grand » et l’ « infiniment petit », selon les modes appropriés ; or, rien ne peut être…
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l’Avatâra (FS)
Pour les uns, l’Avatâra est le Dieu “descendu”; pour les autres, il est une “ouverture” qui permet de voir le Dieu immuablement “en haut”. Ce qui “s’incarne” dans l’Avatâra, c’est un aspect de Buddhi, tel Vishnu ou Shiva; ce n’est pas Atmâ en soi. (Frithjof Schuon, EPV) Chez l’Avatâra il y a, de toute évidence,…
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La « vérité » dans l’art (FS)
Original La « vérité » dans l’art est loin de se réduire à la véracité subjective de l’artiste, mais elle réside avant tout dans la vérité objective des formes, des couleurs, des matières : un art ignorant et profane sera donc beaucoup plus « faux » qu’une copie fidèle d’une oeuvre ancienne, car celle-là transmettra…
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La chute d’Adam (FS)
Original Le fait même que l’existence a été désignée ésotériquement comme « une faute à laquelle nulle autre ne peut être comparée » indique que la chute d’Adam n’est autre que l’actualisation, sur le plan de l’existence, du principe séparatif de celle-ci. En langage hindou, on dirait qu’Eve représente la qualité cosmique expansive et passionnelle…
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la chute et le péché (FS)
La notion du péché présuppose le fait de la « chute », c’est-à-dire, comme dit Maïmonide, le passage de la « connaissance nécessaire » aux « opinions probables » : avant la chute, Adam distingue le vrai et le faux; après la chute, le bien et le mal. A l’origine, la volonté était inséparable de…
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la circularité (FS)
D’aucuns sont arrivés à la conclusion que l’espace est sphérique, mais leurs principes et méthodes leur interdisent l’accès à une vérité pourtant fondamentale sans laquelle toute spéculation sur le devenir du monde et des choses reste vaine, à savoir que le temps est circulaire également, comme d’ailleurs tout ce qui relève de Mâyâ. Un Indien,…